Aurore Bergé, députée : “Renforcer la régulation et la transparence des données” – Le nouvel Économiste (13)
5 mai 2022
Aurore Bergé, députée : “Renforcer la régulation et la transparence des données” – Le nouvel Économiste (13)

5 mai 2022

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Extraits de la série de podcasts ‘Presse, Gafa, et droits voisins’, réalisée en association avec l’Institut des droits fondamentaux numériques, IDFRights
Interview menée par Jean-Marie Cavada

 

Pour ce nouveau numéro de la série de podcasts consacrés aux rapports entre les industries du digital et les fabricants et fournisseurs de contenus, je reçois Mme Aurore Bergé, connue pour son dynamisme auprès des parlementaires, et très impliquée dans

les problématiques concernant la culture et le développement des médias. Quelle est votre impression sur la situation de la presse face à la concurrence des plateformes ? 

Aurore BergéLes rapports entre la presse écrite et les plateformes sont très inégaux. Nous avons essayé de résoudre ces problèmes via la directive sur le droit d’auteur et les droits voisins, adoptée et transposée en droit national depuis maintenant 2 ans. Elle a donné lieu à des accords avec certains éditeurs de presse dits d’intérêt politique et général. Mais des irrégularités persistent, malgré la volonté du législateur de rééquilibrer les rapports de force entre les créateurs de contenus et ceux qui tirent des profits directs de leur diffusion. Les plateformes numériques doivent encore rémunérer équitablement ceux qui créent les contenus. Il s’agit d’un enjeu majeur de soutien du financement de l’information. 

“Des irrégularités persistent, malgré la volonté du législateur de rééquilibrer les rapports de force entre les créateurs de contenus et ceux qui tirent des profits directs de leur diffusion” 

J-M.C. : Un rapport établi par le cabinet EY montre l’évolution stupéfiante de l’activité économique générée par la culture en Europe, à savoir 536 milliards d’euros annuels. Cela signifie-t-il que la culture a besoin d’une base économique forte pour se développer et rayonner ? 

A.B. : Il faut admettre qu’il existe des industries culturelles et créatives, et l’assumer. La culture doit être reconnue comme un acteur économique. Dans chaque projet de loi de finance, le budget de la culture est trop souvent contesté, et des justifications supplémentaires sont demandées. Pourtant, il reste modeste. Les nombreux mécanismes fiscaux ou crédits d’impôts dont il bénéficie

provoquent des effets de levier extrêmement puissants sur la relocalisation de l’industrie, la création d’emplois et la manière dont nos territoires tirent profit de ces industries. Le livre, la presse, le cinéma, l’audiovisuel et les jeux vidéo sont des générateurs d’emplois, d’attractivité et de fierté pour nos territoires. Nous devons l’assumer – les acteurs culturels aussi – pour répondre aux enjeux de financement et de soutien du secteur.

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