Pour Bernard Benhamou, secrétaire général de l’Institut de la Souveraineté Numérique, entendu le 4 mars à l’Assemblée nationale, l’urgence est claire : « nous sommes dans une situation de dépendance technologique majeure ». Face à la domination des géants extra-européens, il appelle à construire des alternatives souveraines, à réguler les écosystèmes fermés, et à ne plus confier les données sensibles européennes à des acteurs soumis à des lois extraterritoriales.
Jean-Marie Cavada, également présent, a plaidé pour la création d’une commission indépendante du numérique au niveau européen, seule capable de faire face à l’ampleur du défi et de défendre les droits fondamentaux dans l’univers numérique.
Deux voix unies pour un même constat : sans volonté politique forte, l’Europe restera spectatrice de sa propre dépossession numérique.
