Le Collectif Algos Victima rassemble des familles touchées par l’exposition de leurs enfants à des contenus sensibles diffusés sur les réseaux sociaux, ayant entraîné de graves problèmes de santé physique ou mentale, pouvant aller jusqu’au le suicide. Ces enfants ont été détruits par le harcèlement et les violences sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur TikTok.
Les 7 familles issues du collectif viennent d’assigner par la voix de leur avocate Laure Boutron-Marmion la plateforme devant le tribunal judiciaire de Créteil.
Les familles, leur avocate qui est membre du Comité stratégique de iDFrights et l’Institut, partenaire du Collectif et qui soutient la procédure engagée, ont été reçus le 8 novembre à l’Assemblée Nationale par le député Guillaume Gouffier Valente, membre de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République.
Les parents ont pu exposer leur combat, leurs souffrances et leur détresse face à la plateforme chinoise qui via des vidéos a fait la promotion du suicide ou de l’automutilation auprès de leurs enfants. Ils ont pu expliqué la dégradation de l’état de santé physique et mentale de leurs enfants. Au delà de leur peine et de leur désarroi, ils ont tous soulignés les effets dévastateurs de l’application mais aussi l’isolement l’incompréhension et le manque de soutien auxquels ils ont dû faire face après la tragédie, notamment en matière du manque de formation à ces questions de la part de certains services publics. Stéphanie, la Maman de Marie qui s’est suicidée a expliqué « qu »elle s’était rendu compte de l’horreur de TikTok quand Marie était partie et qu’elle était rentrée dans son téléphone. » Les parents ont insisté par la voix de leur avocate auprès du législateur pour qu’il se saisisse de cette question majeure afin que les enfants ne soient plus exposés à des contenus néfastes et ils appellent de leur voeux une règlementation pour sécuriser définitivement ce réseau de manière drastique. Le Collectif attend que cette action en justice permette de contraindre la plateforme à encadrer ses pratiques et modérer les contenus proposés aux utilisateurs vulnérables.