Maître Laure Boutron- Marmion vient d’assigner Tik Tok en responsabilité au nom de sept familles ayant chacune un enfant qui a été victime des algorithmes de ce réseau. Deux ont commis l’irréparable, manifestement encouragés par les messages qui leur étaient délivrés sur ce réseau.
Elle a insisté sur le fait que d’autres affaires mettant en cause la responsabilité de Tik Tok sont en cours aux États-Unis.
Prévenir la haine en ligne pour faire d’internet un lieu sûr, respectueux et tolérant I Par Philippe Coen et Laura-Blu Mauss
Les dernières évolutions de l’environnement numérique sont préoccupantes, présageant d’une détérioration du modèle de modération en ligne pourtant durement édifié au fil des années.
Les plateformes tendent à réduire progressivement leurs mécanismes de vérification des informations et les limites des expressions haineuses des utilisateurs. Les algorithmes qui privilégient l’engagement à tout prix, vont amplifier la diffusion de ces contenus afin de provoquer la violence, la peur et la xénophobie.
Le prétexte de la liberté d’expression pour établir l’impérialisme capitalistique des grands réseaux
A en croire Elon Musk, Mark Zuckerberg et consorts, nos législations européennes- RGPD, DSA et DMA-seraient constitutives de menaces graves pour la liberté d’expression. Elles ne seraient rien d’autre qu’une nouvelle forme de censure et permettraient de taxer les grands réseaux. Ils n’hésitent pas à soutenir que les amendes infligées légalement ne seraient in fine que des droits de douane. Le pire est que nombre d’Européens le croient et le soutiennent.

