« Protéger nos pensées doit devenir un droit fondamental ! » – Le Point
14 mars 2023

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ENTRETIEN. Elon Musk, Bill Gates Jeff Bezos… Tous soutiennent des projets qui veulent greffer une puce dans notre cerveau. Qu’en est-il de nos neurodroits ?

Aura-t-on besoin d’augmenter notre cerveau pour résister aux progrès de l’intelligence artificielle ? Aussi iconoclaste que cela puisse paraître, cette croyance est une de celles qui habitent Elon Musk. Le créateur de Space X et dirigeant de Tesla et Twitter veut, avec les implants de la société Neuralink qu’il a cocréée en 2016, augmenter la mémoire tout comme la « capacité de calcul » des humains. D’autres sociétés, comme ni2o, Paradromics ou encore l’entreprise de New York Synchron, dans laquelle ont investi Jeff Bezos et Bill Gates, veulent développer des puces invasives, la plupart du temps à des fins thérapeutiques. Synchron, par exemple, planche sur la capacité d’activer par la pensée des objets autour de soi, un interrupteur par exemple, ce qui pourrait s’avérer utile pour des personnes en situation de handicap.

Certes, ce n’est pas nouveau. Déjà en 1987, les professeurs Alim-Louis Benabid et Pierre Pollak, du CHU de Grenoble, s’étaient intéressés à la modulation électrique des circuits neuronaux pour traiter des tremblements sévères. Ils ont notamment travaillé sur un type d’implant qui peut également être utilisé dans des cas très particuliers, avec beaucoup de précaution et sous strict contrôle médical, pour aider à soigner des déficiences visuelles ou auditives, ou permettre à un handicapé d’activer son fauteuil par la pensée.

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