ARRET DE LA COUR DE JUSTICE DE L’UNION (68/2022 – 28 avril 2022) LA CJUE ESTIME QUE LE RGPD NE S’OPPOSE PAS A UNE ACTION COLLECTIVE
3 mai 2022
ARRET DE LA COUR DE JUSTICE DE L’UNION (68/2022 – 28 avril 2022) LA CJUE ESTIME QUE LE RGPD NE S’OPPOSE PAS A UNE ACTION COLLECTIVE

3 mai 2022

Accueil I #Travaux I ARRET DE LA COUR DE JUSTICE DE L’UNION (68/2022 – 28 avril 2022) LA CJUE ESTIME QUE LE RGPD NE S’OPPOSE PAS A UNE ACTION COLLECTIVE

En 2012, l’Union fédérale des centrales et associations allemandes de consommateurs avait saisi le Tribunal régional de Berlin d’une procédure à l’encontre de Facebook suite à de multiples violations des règles relatives à la protection des données à caractère personnel, de pratiques commerciales déloyales au code de la consommation allemand, dont l’interdiction de clauses abusives. De recours en recours, le dossier s’est retrouvé devant la Cour de Justice de l’UE.
L’association avait notamment identifié que des jeux mis à disposition sur le réseau social aboutissaient à la collecte de données à caractère personnel des utilisateurs. En effet, il suffisait d’appuyer sur bouton « jouer » pour entraîner de fait l’acception des conditions générales d’utilisation.
La question centrale était de savoir si le RGPD faisait obstacle à la qualité d’agir d’une association des consommateurs en absence d’une victime réelle et donc d’un mandat à agir.
Dans l’arrêt rendu le 28 avril 2022, la CJUE « constate que le RGPD ne s’oppose pas à une règlementation nationale qui permet à une association de défense des intérêts des consommateurs en justice, contre l’auteur présumé d’une atteinte à la protection des données à caractère personnel ». L’arrêt déboute donc META en qualité de propriétaire de Facebook.
Il est évident que cette décision va certainement permettre à d’autres affaires en cours liées à la même problématique de trouver une issue favorable. Cet arrêt arrive d’autant plus à point nommé que la directive européenne sur les recours collectifs qui doit être transposée au plus tard le 25 décembre 2022, va ouvrir la voie à ces recours européens.
Colette Bouckaert
Secrétaire générale iDFrights

Retrouvez plus d'articles sur :

Suivez-nous

Sur Linkedin

Plus d’articles

Audition de Jean-Marie CAVADA au Sénat le 30/01 pour évoquer les développements de l’intelligence artificielle et leurs conséquences sur nos démocraties et les droits humains

Audition de Jean-Marie CAVADA au Sénat le 30/01 pour évoquer les développements de l’intelligence artificielle et leurs conséquences sur nos démocraties et les droits humains

Pour Jean-Marie Cavada, président de l’Institut des Droits Fondamentaux Numériques (iDFRights) qui s’exprimait jeudi 30 janvier lors d’une audition au Sénat sur l’IA et les droits humains, il n’y a qu’une seule solution face à « cette volonté d’impérialisme » : « construire un pouvoir régalien (européen) qui permettrait (…) d’emprunter, (…), construire une défense (…) et construire un appareil technologique européen respectueux d’un minimum de valeurs fondamentales ». Un chemin de croix pour les 27 pays de l’UE qui pourraient être contraints, sous pression américaine, et malgré leur mille et un désaccords, de sauter le pas

lire plus
Le processus de désignation du chef de l’exécutif européen

Le processus de désignation du chef de l’exécutif européen

Le/la président(e) de la Commission européenne est élu(e) pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Son mandat débute six mois après les élections du Parlement européen.
Son mode d’élection a subi plusieurs changements au fil des législatures. Avant 1999, le Président de l’Institution était nommé à la discrétion des Chefs d’Etat des Etats membres qui s’accordaient autour d’une personnalité consensuelle.

lire plus