22 février 2021
S’opposant à un projet de loi australien visant à contraindre sa plateforme à rémunérer les groupes de presse du pays, Facebook a répliqué en rendant impossible la publication de liens vers des contenus d’actualité. Cette querelle opposant un Etat et une firme privée est-elle prémonitoire d’une bataille juridique similaire à venir en Europe ?
Des discussions au plus haut niveau ont eu lieu, vendredi 19 février, entre Canberra et Facebook au lendemain du blocage par le réseau social des contenus d’actualité pour les internautes australiens.
Le ministre australien des Finances, Josh Frydenberg, a déclaré s’être entretenu avec le patron de Facebook Mark Zuckerberg dans l’objectif de trouver un moyen de sortir de cette épreuve de forces.
Il a précisé que les discussions se poursuivraient tout au long du week-end.
« Nous avons discuté des questions qui restent en suspens et avons convenu que nos équipes respectives s’y pencheront immédiatement », a-t-il poste sur Twitter.
Nous avons discuté des questions qui restent en suspens et avons convenu que nos équipes respectives s’y pencheront immédiatement – Josh Frydenberg, ministre australien des Finances
Ce blocage a suscité la colère des autorités australiennes, notamment car plusieurs pages officielles de services de secours (météo, santé…) ont été affectées. La plupart d’entre-elles fonctionnaient à nouveau normalement quelques heures plus tard.
L’Australie a affirmé ne pas vouloir renoncer à son projet de loi qui vise à contraindre les géants de la tech à rémunérer les médias pour la reprise de leurs contenus.
Pour montrer son opposition à ce texte, Facebook a rendu impossible pour les Australiens, depuis jeudi, la publication de liens renvoyant vers des articles d’actualité. Les pages des médias du pays ne pouvaient, en outre, plus être consultées depuis le réseau social.