Concurrence : Google au pied du mur
11 juillet 2022
Concurrence : Google au pied du mur

11 juillet 2022

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Sous le coup d’enquêtes pour abus de position dominante par l’autorité de la concurrence américaine, Google leur propose de séparer ses activités publicitaires, du moteur de recherche : témoignage de sa bonne volonté ou tentative d’échapper partiellement aux poursuites américaines et au DMA européen ?

Selon un article du « Wall Street Journal » repris sous forme de « brèves » par plusieurs médias, Google aurait fait une proposition choc au département américain de la concurrence, de scinder ses activités en séparant celles concernant le marché de la publicité en ligne, de son activité de moteur de recherche. Google espère ainsi échapper à de nouvelles procédures pour « soupçons » d’abus de position dominante sur le marché de publicité en ligne, marché sur lequel il domine très largement ses concurrents. La Commission européenne a d’ailleurs initié une action en ce sens le 11 mars 2022. Mais ne nous y trompons pas. Tout cela n’est pas anodin. Il s’agirait en fait de créer une société distincte mais toujours sous la tutelle de sa société mère Alphabet, au lieu de vendre comme le réclame certaines autorités, cette activité publicitaire. Google a déjà procédé de la sorte par le passé en créant de nouvelles entités qui restent dans le giron d’Alphabet. L’effort consenti n’est donc pas si vertueux qu’il semble vouloir en donner l’impression.  Il n’est donc pas sûr que ce soit une marque de prise de conscience de la part de la multinationale mais plutôt un souci de s’éviter d’autres ennuis juridiques qui viendraient s’ajouter à ceux auxquels elle est déjà confrontée actuellement.

L’Institut y voit peut-être une autre raison… Il espère se tromper… Mais restera cependant très attentif à l’évolution de cette décision.

En effet, en Europe, NETFLIX qui se voyait exclue de l’application du DMA, ne s’attendait pas à ce que la nouvelle version de sa plateforme soutenue par la publicité puisse être probablement concernée par le texte dans la mesure où elle deviendrait un « service d’intermédiation en ligne ».  Dans ces conditions, et inversement, ne peut-on pas imaginer que Google en répondant favorablement aux autorités de la concurrence à travers le monde qui ont présenté sa division comme une solution contre leur position dominante, entrevoit ainsi une possibilité de pouvoir échapper partiellement à être encadré par ce règlement qui vient d’être voté. L’activité de publicité en ligne est certes très importante au sein de Google qui en tire des bénéfices substantiels, mais cerné de toute part, il n’est pas impossible que le Géant du numérique ne cherche à calmer les esprits et se dise prêt à quelques concessions qui ne l’exonéreraient pas de l’ensemble de ses obligations, mais permettrait d’en limiter l’impact.

L’institut iDFRights 

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