Tribune dans Les Echos
24 avril 2020
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Le virus ne représente pas seulement une tragédie sanitaire. Il est un cheval de Troie lancé contre nos valeurs démocratiques, écrit Jean-Marie Cavada. La peur qui nous étreint et notre besoin de sécurité donnent à certains dirigeants des idées courtes en matière de restrictions de libertés, éprouvées dans l’Histoire. De ce point de vue, la révolution numérique peut se retourner contre nous.

L’Histoire nous l’enseigne : les grandes pandémies, hier continentales, aujourd’hui planétaires, bouleversent jusqu’aux civilisations. Pour nous Européens, la pandémie de Covid-19 et son cortège de conséquences sont d’une ampleur sans précédent depuis 1945. En moins de trois mois, un simple virus inconnu a déjà mis à mal à peu près tout des doctrines qui ont gouverné l’Europe depuis près de quarante ans : comme après 1918, 1929, 1945. Il nous faut désormais mesurer l’ampleur systémique et qualitative des ruines qu’aura créées le virus aussi sûrement qu’un bombardement.

Si c’est une guerre, c’est maintenant que la crise réclame la hauteur, la grandeur, l’abnégation, y compris en termes d’échéances politiques, pour préparer demain. Maintenant, avant même le silence des armes. Car le plus redoutable est à venir : le virus est un vecteur, un cheval de Troie lancé contre nos valeurs démocratiques.

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